Le Bateau Fantôme, #8

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Le plus grand des prédateurs, l’homme, est également le plus grand créateur du règne animal. C’est dire que le silence, devenu pour l’homme l’angoissante voix du monde, sera peut-être porteur de sens. Mais cette tremblante voix aphone, qui dicte aux oreilles secrètes des animaux parlants des récits plein de sens, les prive autant que leur donne accès à ce monde. Tendons une oreille secrète à ce silence parlant ; même si pour l’entendre, il est nécessaire, c’est vrai, de rejeter quelque chose du monde. Ainsi, rendu dans cette solitude suffisamment sourd et aveugle pour entendre notre propre voix nous parler, n’est-on pas enfin deux ?

Sommaire


– ÉDITORIAL –


Mathieu Hilfiger : Chantable silence

Lectures du silence : entretien avec Philippe Jaccottet (par Natacha Lafond)


Alexandre Bergamini : Dans le silence de Pavese

Marc Courtieu : « Silence ! J’écris ! » : Quand les écrivains parlent du silence

Mathieu Hilfiger : Trouble, La lande, Contemplation, Escorte

Camille Deslauriers : Ou presque

Jacques Houssay : poésie

Dominique CasimiroLa création nérudienne ex silentio

Francis Coulaud : révolutions

Doina Rusti : Cristian

Natacha Lafond : Ghérasim Luca : La Voici la voie silanxieuse

Alexis Villain : dans les ronces du jour

Régis Macle : Utiliser le silence pour se taire et Jour J

Marco Giovenale : Maison sourde, Laura Pugno : Nacre de perles (Traductions de Jean-Charles Vegliante)

Olivier Verdun : Au gré des regs contondants (lauréat du concours de poésie 2008)