Mercredi 12 décembre- jeudi 13 décembre: Journées d’Etudes : « La fabrique du présent » en « résonance » avec la Biennale d’Art Contemporain de Lyon « L’histoire d’une décennie qui n’est pas encore nommée »

http://cep.ens-lsh.fr/

Mercredi 12 décembre- jeudi 13 décembre

ENS-LSH, 15, Parvis René-Descartes, 69 007 Lyon

Métro Debourg

Jean-Marie Gleize /CEP/

Marion Naccache / CEP /

Noura Wedell / CEP /

David Gauthier / Service culturel ENS-LSH

Nicholas Garait / Coordination artistique Résonance

Entrée libre

Salle F 106

Journées d’Etudes : « La fabrique du présent » en « résonance » avec la Biennale d’Art Contemporain de Lyon « L’histoire d’une décennie qui n’est pas encore nommée ».

Mercredi 12 décembre-jeudi 13 décembre.

Le CEP propose les journées d’Etudes « Fabriquer le présent ? » dans le cadre des manifestations en résonance avec la Biennale d’art contemporain de Lyon, et dans le prolongement d’un partenariat mis en place par une première journée, « L’inachèvement » organisée par le CEP lors de l’édition 2005 de la Biennale. Son objectif est d’interroger le thème et le protocole proposés par les commissaires de la Biennale 2007 – leur pertinence, leurs limites et leurs enjeux, au moyen d’une approche résolument pluridisciplinaire ; de répondre à la polyphonie de l’évènement par la complexité des champs convoqués.

À la façon de Pierre-Michel Menger, on peut comprendre le monde de l’art comme un laboratoire, incluant lui-même des sous-laboratoires, que seraient les Biennales, les foires, les institutions, les galeries, les salles de vente, les collectionneurs, etc. Un laboratoire a ceci d’intéressant qu’il est composé d’éléments et d’acteurs mais qu’il produit aussi à partir de ces derniers quelque chose de différent. Il est donc possible de l’analyser aussi bien comme le produit de ses composés – les rapports de force et de pouvoir, par exemple, les instruments qui le constituent – que comme un dispositif à produire du nouveau. Poser la question de la «fabrique du présent » et de son écriture implique un certain nombre de questions complexes. Certaines sont classiques pour l’historien ou le philosophe : va-t-on assister uniquement à l’expression des rapports de pouvoir du moment ? la multiplicité des acteurs est-elle réellement un critère permettant l’émergence d’une objectivité ? écrire le présent, n’est-ce pas immédiatement le prescrire, comme dans une prophétie auto-réalisatrice ?

Mais au-delà de ces questions légitimes, n’est-ce pas là dans le même temps une tâche commune à tous de rendre possible une histoire du présent ? L’intérêt de la Biennale est ici de travailler non sur de l’art déjà fait mais sur de l’art en train de se faire, non sur une histoire déjà écrite, mais sur une histoire en train de s’écrire. Aussi pourrons-nous mobiliser tous les composants du laboratoire et les médiations qui les relient les uns aux autres : les commissaires, les artistes, les productions d’objets ou d’idées exposés en tant qu’art, les catalogues servant de véhicules, les techniques de communication, mais aussi les mises en place complexes entre les artistes, les commissaires, les institutions visant à fabriquer ce composé qui donnera la Biennale – enfin, la Biennale elle-même comme actrice et qui influe et contraint le jeu des acteurs eux-mêmes.

Mercredi 12 décembre

10h00, présentation des journées d’études par Jean-Marie Gleize

10h15, Katia Schneller « D’où viennent les biennales ? »

10h45, discussion

11h00, Johann Defer & Fanny Huvelle « La Biennale : un quasi-objet ? »

11h30, discussion et pause déjeuner.

13h00, rendez-vous à l’entrée de la Sucrière pour une visite de l’exposition animée par Jean-Max Colard, « Comment lit-on une exposition ? »

17h00, fin de la première journée

Jeudi 13 décembre

10h00 , présentation de la journée par Jean-Marie Gleize

10h15, le binôme « joueur/artiste » Pierre Bal Blanc et Frank Apertet : présentation de leurs travaux respectifs et de leur collaboration pour la Biennale.

12h00, pause déjeuner

14h00, Yaël Kreplak, “Voir enfin quelque chose d’abouti en art contemporain” . Co-élaboration des perceptions et des savoirs par l’interaction : étude d’une visite commentée à la Sucrière.

14h45, discussion

15h00, Jill Gasparina « J’aime la biennale ? »

15h30, discussion

18h00, rendez-vous à la Sucrière pour la présentation publique de la masterclass proposée par Frank Apertet et Annie Vigier aux étudiants de l’ENS-LSH, organisée par Marie Gautheron et la section Arts-Sciences des Arts.

Présentation des intervenants,

Franck Apertet et Annie Vigier, « joueurs » cercle 1 de la Biennale. Nés en 1966 et 1965, chorégraphes de la compagnie les gens d’uterpan, ils vivent et travaillent à Paris.

Pierre Bal-Blanc est né en France en 1965, il vit et travaille à Paris. Depuis 2003, il est directeur du CAC Brétigny, Centre d’art contemporain de Brétigny, France.

Jean-Max Colard, MC à l’Université de Lille 3.

Responsable de la page arts du magazine Les Inrockuptibles.

Collaborateur régulier du magazine Artforum, de la revue 02, et chroniqueur dans l’émission Tout arrive d’Arnaud Laporte sur France Culture.

Johann Defer, étudiant en master 2 à l’ENS-LSH, Littérature française.

Jill Gasparina, AC Université Paris 8, esthétique, sous la direction de Jacques Morizot critique d’art (Art 21, Contemporary, Frog…).

Fanny Huvelle, étudiante en master 1 à l’ENS-LSH, Littérature française.

Yaël Kreplak, étudiante en master 2 à l’ENS-LSH, linguistique.

Katia Schneller, prépare actuellement une thèse sous la direction de M. Philippe Dagen, Professeur d’Histoire de l’art contemporain, Paris I.