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IRMAR
L’INSTITUT DES RECHERCHES MENANT A RIEN – 

présente 

LE FOND DES CHOSES: OUTILS ŒUVRES ET PROCÉDURES

le 5 JUILLET à DIJON

toutes les informations présentées de manière divertissante    ICI

un teaser    ICI
et pour en savoir beaucoup plus    ICI
et sur France Culture à partir du 1er Juillet   ICI


TRACTS!

from http://www.manystuff.org/?p=15091

TRACTS!

de la main à la main: le tract comme contre-pouvoir esthétique 
Un des principaux intérêts du tract comme support de l’art réside dans le fait qu’il est en tout point l’exact opposé de l’œuvre d’art, telle en tout cas que la décrivent encore aujourd’hui les défenseurs d’une certaine tradition esthétique. L’œuvre est raffinée et atemporelle, le tract est ordinaire et jetable ; l’œuvre est métaphysique, le tract est politique, l’œuvre est précieuse, le tract est cheap. « Toute œuvre, et particulièrement une très grande […], écrit Michel Haar en 1994, présente une cohésion, une unité organique si puissante qu’elle renvoie davantage à elle-même qu’à aucun étant dans le monde. » L’œuvre aspire à la grandeur et elle se doit d’être grandiose, le tract, lui, est modeste et fugace. L’œuvre d’art, continue Michel Haar, est « un assemblage matériel irremplaçable et subtil, fait suivant la vocation de chaque art, de pierre ou de couleur, de sonorités musicales ou de sonorités verbales ». Le tract est plutôt grossier, remplaçable car reproductible, imprimé sur du papier ordinaire par une technique plus ou moins industrielle. La place de l’œuvre d’art est dans un musée, tandis que le tract – ni de pierre, ni de couleur – se faufile discrètement, voire clandestinement au milieu de la foule.
Cette position délibérément marginale incite les artistes qui ont une pratique du tract à épouser et à assumer la fonction subversive qu’il joue – logiquement – dans l’art…

5 janvier – 18 février 2012
Cabinet du Livre d’Artiste, Rennes

Alighiero Boetti

… Non potevi metterti a fare delle sculture in cemento, pazzesche, che poi stessero lì dieci giorni; o non puoi mettere in galleria tonnellate di sabbia! A questo punto, allora, ti prendi uno spazio piccolissimo, veramente povero nel senso della semplicità, come un foglio di carta quadrettata, e costruisci una regola iniziale che ti soddisfi, e ti trovi a cimentarti in una cosa che più è piccola più ti dà una libertà d’azione individuale, incredibile, una possibilità di indagine, di informazione.

  

[Alighiero Boetti, intervista rilasciata a Mirella Bandini. Prima pubblicazione: “NAC”, n.3, 1973. Ristampata varie volte. Citata in M.Bandini, 1972 – Arte povera a Torino, Allemandi, Torino 2002, p.36]