Un essai d’Adriano Spatola traduit par Philippe Castellin avec un dialogue en postface entre Laurent Cauwet et Julien Blaine. C’est aux Presses du Réel dans la collection Al Dante.
Archivi tag: traduction
edoardo sanguineti: “cahier de brouillon”
Sandro Ricaldone
EDOARDO SANGUINETI
Cahier de brouillon
Traduit de l’italien par Pierre Gérard
édition bilingue
Nous, 2022
Cahier de brouillon est un livre majeur d’Edoardo Sanguineti, un livre constitué de poèmes adressés, qui brouillent sans cesse les frontières entre narration, confession, déclaration et méditation. Ce sont aussi des poèmes du corps, où le disparate, la multiplicité des voix, les glissements et les interruptions récusent toute solennité — des poèmes teintés d’une ironie constante, d’un humour désacralisant.
Edoardo Sanguineti (Gênes, 1930-2010)
est l’un des plus grands poètes italiens du XXe siècle. Figure de proue des Novissimi et du Gruppo 63, critique, prosateur, traducteur et passeur, il est l’auteur d’une poésie radicale, plurilingue et autobiographique, dont la véritable réception est encore à venir.
abigail lang: “la conversation transatlantique – les échanges franco-américains en poésie depuis 1968”
https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=8208&menu=0
Le dialogue entre la poésie française et la poésie américaine remonte au XIXe siècle. Mais si les Américains en quête de modernité se sont d’emblée tournés vers la France, le courant s’est inversé à partir des années 1970, les poètes français regardant désormais vers les États-Unis au moment où la modernité s’essoufflait. Cette étude rend compte de ce phénomène en mettant au jour les enjeux qui ont préoccupé les poésies française et américaine et motivé leurs échanges. Pour y parvenir, elle pose les questions suivantes.
Pourquoi les poètes objectivistes (Reznikoff, Zukofsky, Oppen…) ont-ils bénéficié en France d’une réception sans cesse recommencée depuis cinquante ans ?
Pourquoi tant de poètes français et américains de la même génération se sont-ils lus, cités et entre-traduits dans les années 1980, au point d’établir une communauté transatlantique ?
Comment, après 1968, « dissoudre la solennité poétique » et adapter le « bas voltage » américain dans la langue de Racine ? Comment dire la poésie ? Comment la lecture publique s’institutionnalise-t-elle en France ? « Être debout et parler », est-ce encore de la poésie ?
Au moment où la poésie en France éprouvait un sentiment d’impasse et entreprenait un bilan de la modernité, la conversation transatlantique lui aura offert un forum pour redéfinir ses formes et sa fonction. S’y sont notamment fait entendre Ashbery, Roche, Roubaud, Royet-Journoud, Albiach, Hocquard, di Manno, Gleize, Leibovici, les Waldrop, Auster, Duncan, Palmer, Bernstein, Hejinian, Watten, Doris, Fourcade, Creeley, Rothenberg, Antin, Heidsieck, Cadiot, Alferi.