« Formaliste » devient alors une étiquette affectée d’un coefficient plus ou moins négatif selon les cas et les contextes. On est bien sûr toujours le formaliste de quelqu’un. Quoi qu’il en soit du caractère inadéquat des attendus polémiques, ou de leur pertinence très relative (je veux bien en effet passer pour formaliste aux yeux de ceux qui veulent que toute écriture de recherche implique une surestimation de la forme, et antiformaliste aux yeux des positivistes du mécano métrico-rhétorique), il reste que je crois me trouver dans cette zone de propositions qui relèvent du post-poétique, soit du côté d’une indifférence aux questions formelles qui continuent d’agiter le champ poétique stricto sensu, celui qui cherche à confirmer et consolider le principe d’une spécificité formelle de la poésie, d’une littérarité poétique. À mes yeux cette question ne se pose pas, ou pour le dire de façon abrupte : la (ou les) pratiques(s) postpoétiques se situent au-delà du principe de poéticité (donc encore davantage au-delà ou en deçà du principe de métricité, néométricité, etc. telles qu’on les discute encore dans certains milieux.)
Jean-Marie Gleize, Simplifications / conversions,
in «Formules», n. 13 (2009),
“Forme et informe”: http://www.formules.net/
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